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« Je désire vivement pouvoir vous donner bientôt des preuves de ma sincère affection, mais je ne puis ni ne dois m’écarter en rien de la condition qui m’est indispensable. »


Le Roi m’a dit : « J’appelle la Duchesse de Berry, chère petite, car je ne puis plus la nommer mon enfant et le terme de Madame l’aurait affligée. » La Dauphine m’a remis également quelques lignes pleines d’affection pour la Duchesse de Berry.

Le 29 août, le Roi venant dîner chez l’Empereur se rendit à Prague où M. de la Ferronnays venait d’arriver le matin même portant une lettre de Mme la Duchesse de Berry. Charles X consentit à le recevoir dans la journée. Peu après, je sus par M. de la Ferronnays lui-même de quelle façon pénible il se vit accueilli et de quelle manière affligeante Charles X lui parla après avoir jeté les yeux sur les lignes écrites par la Duchesse de Berry. Je tâchai d’adoucir le chagrin de M. de la Ferronnays et bientôt nous tombâmes d’accord en tous points. Etant à Prague, j’en profitai pour voir le prince de Metternich récemment arrivé.


COMTE de MONTBEL.