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Club français ou je retrouve rues amis de la veille, et je dis à tous l’intérêt que notre pays commence à porter à son action extérieure, dont l’utilité lui échappait en grande partie. J’assiste au défilé d’un bataillon bolivien, dont l’allure est très alerte : les soldats, presque tous Indiens, sont allégés de la chaussure européenne, et cette mesure économique donne de bons résultats.

Le déjeuner à l’Hôtel de Paris réunit les ministres d’Angleterre, des Etats-Unis, du Pérou, avec le ministre de France et M. Iturralde. Je visite ensuite l’Ecole militaire, dont l’installation est bien comprise. Intelligents et éveillés, les élèves-officiers ont fort bonne mine.

L’Ambassade est ensuite reçue en audience par le Président de la République, M. Batista Saavedra, qu’assiste le ministre des Affaires extérieures. L’entretien se prolonge, très cordial. Puis nous visitons le Musée de La Paz, qu’a organisé le Dr Ballévian et que dirige M. Arthur Poznansky, qui redevient notre guide. L’édifice est d’un style curieux, qui rappelle dans la mesure du possible celui de Tihuanaco. Les collections sont très intéressantes et le savant conservateur les présente admirablement.

Puis nous nous rendons au Club anglo-américain, où les ministres des deux Nations nous reçoivent. Beaucoup d’anciens