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L’ITALIE LIBÉRÉE
(1857-1862)

LETTRES ET DÉPÊCHES

DU ROI VICTOR EMMANUEL II
ET DU COMTE DE CAVOUR

AU PRINCE NAPOLÉON

IV [1]
DE LA PAIX DE VILLAFRANCA
À LA MORT DU COMTE DE CAVOUR

L’irritation que M. de Cavour avait montrée sur la nouvelle des préliminaires de Villafranca avait été si forte que, dès le 13 juillet, il avait abandonné le ministère où il avait été remplacé par Urbain Rattazzi. Il n’en avait pas moins gardé la direction occulte des affaires : il avait institué les gouvernements provisoires de Florence, de Modène et de Bologne qui, du 16 au 20 août, provoquaient des plébiscites pour l’annexion au Royaume de Sardaigne. Les traités de Zurich, destinés dans la pensée de l’Empereur à consolider les préliminaires de Villafranca, n’arrêtèrent point le mouvement. Cette marche vers l’unité comportant de tels avantages pour le Piémont devait, par réciprocité, rapporter à la France les anciennes provinces qui en avaient été détachées en 1815 et dont la rétrocession avait été convenue à Plombières. Il convient de suivre ici les événements qui se sont déroulés, après la fin de décembre 1859 et depuis le retour aux affaires du comte de Cavour, mais l’on ne saurait penser à raconter les événements qui se sont produits durant ces deux années ; quelques dates suffiront à rappeler au lecteur la politique des Puissances et leur marche parallèle.

Publication de la brochure : le Pape et le Congrès (décembre 1859)

  1. Voyez la Revue des 1er janvier, 1er et 15 février.