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Cher maître et ami,

Vous plait-il que demain matin j’aille vous présenter M. Grant Duff, membre du Parlement d’Angleterre (fils de Grant Duff, le conquérant des Mahrattes), homme d’un esprit très fin, très distingué, écrivant beaucoup dans les Revues anglaises, et tout à fait dans nos idées. Ne vous gênez pas [pour] cela ; mais je n’ai pas pu me refuser à cette demande d’un de vos plus fervents admirateurs.

Croyez à mes sentiments les plus élevés.

E. RENAN.


Cher maître et ami,

Lundi prochain est-il le lundi de quinzaine [1], et irez-vous ? Si vous y allez, j’irai aussi. Diverses circonstances m’obligent à rester à Paris encore quelques jours.

Vous connaissez ma vive amitié.

E. RENAN [2].


Paris, 1er mars 1864.

Cher maître,

Ma femme, qui était seule quand M. Troubat [3] est venu, n’ayant pas ouvert votre lettre, ne s’est pas rappelé que l’article où j’ai parlé du Cid est celui que j’ai fait sur Dozy. Cet article sur Dozy est dans les Débats du 31 août 1853. Le voici du reste.

Votre ami bien dévoué,

E. RENAN.


Paris, 17 octobre 1867.

Monsieur et illustre maître,

M. Joseph Derenbourg [4], notre premier hébraïsant, tient à grand honneur de vous présenter un savant volume qu’il vient de publier. M. Derenbourg est un homme du plus rare mérite, un orientaliste consommé, un critique exercé et un

  1. Les dîners Magny avaient lieu chaque lundi de quinzaine.
  2. Chantilly, collection Lovenjoul. — Ces trois billets sont sans date.
  3. Secrétaire de Sainte-Beuve.
  4. Joseph Derenbourg, né le 21 août 1811, à. Mayence, vint se fixer à Paris en 1838. Il doit s’agir de son Essai sur l’histoire de la Palestine, d’après le Talmud et les autres écrits rabbiniques (1867).