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la plaine de Vercelli, les colonnes sorties de Vercelli, environ 10 000 hommes, sous un général de division, se sont dirigées vers Gatinaro, pour tourner le pays inondé, et regagner route de Turin. D’autres troupes, venant de la gauche de la Sésia, les ont remplacées à, Vercelli.

Les Autrichiens ont abandonné province de Tortone et de Voghera en repassant le Pô à Gerola.


En réponse à la dépêche de Cavour du 6, le Prince télégraphie le 7 à dix heures du matin :

L’Empereur vous fait dire qu’il ne peut diriger de Paris l’armée par télégraphe ; qu’il a donné instructions très larges à ses maréchaux, de façon à agir pour le mieux avec le Roi. C’est donc avec eux qu’il faut vous entendre.

J’ajoute personnellement que je ne me rends pas compte de ce que nos armées font. Il y avait deux partis : 1° défendre Turin, en renforçant la position de la Doire et attendre ; 2° se retirer derrière Casale et Alexandrie, et abandonner Turin complètement, en évacuant cette ville ; — tout (sic). Mais croire que les Autrichiens ne tenteraient pas coup sur Turin, s’il n’était pas fortement défendu, me paraît inadmissible. Je suis donc très inquiet pour cette ville et pour vous. Si Autrichiens doivent entrer à Turin, mieux vaut pas de défense, que défense peu sérieuse.

Empereur et moi, partons mardi soir, 10.

Avons arrangé affaire de Hongrie. Comité va être installé à Gênes.


La France a déclaré la guerre à l’Autriche le 3 mai. L’Empereur, accompagné du prince Napoléon, quitte Paris le 10 au milieu de l’enthousiasme de la nation. Il est le 12 à Gênes. Le premier combat, à Montebello, a lieu le 20.