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agréable est le changement de la politique française, après quoi nous allons enfin vraiment être débarrassés de nos gêneurs. Ces nouvelles vont produire aussi un effet énorme dans les milieux indigènes et serviront d’une manière colossale la cause hafidiste.


« Mohamed-Ben-Larbi va son chemin. Cet homme ne songe guère à se faire prendre les armes à la main. Il est clair qu’il faut que d’Amade ait une excuse. Seulement la question se pose si notre courtoisie la tolérera. »


Karow à Nehrkorn.


Tanger, le 13 juin 1908.

« Une des lettres de M. C. Ficke vient de paraître dans la V. Z. [1] et vos documents pour discréditer la cause française seront insérés régulièrement. »

La présence de la Légion étrangère au Maroc, où de nombreux Allemands étaient enrôlés sous nos drapeaux, devait fournir à l’Allemagne une belle occasion de nous créer des ennuis et de nous amener, si possible, à un mouvement d’impatience. C’eût été prétexte à une demande de réparation avec bruit de sabre, poudre sèche, etc. La France effrayée, une fois de plus, par les conséquences possibles de l’incident, lâcherait peut-être un morceau de ses colonies ou quelque autre proie propre à satisfaire l’appétit du Germain. Le Gouvernement allemand, par l’intermédiaire de ses consuls, fournissait donc des subsides au Service secret pour soudoyer les légionnaires et les amener à déserter.


Tœnniès à son frère.


Casablanca, le 28 juin 1908.

« Légion étrangère. — Prépare tranquillement le compte pour le Consulat de là-bas ; si l’argent n’est pas versé, après tout, cela ne fera pas grand chose.

« M... a réclamé, mais n’a rien obtenu jusqu’à maintenant (du Gouvernement). »

  1. Vossische Zeitung.