Bien des lecteurs voient sans doute ici pour la première fois le nom parfaitement obscur de Périolas. Quelques-uns se rappelleront peut-être que Pierre Grassou [2] lui fut dédié par Balzac « comme un témoignage de l’affectueuse estime de l’auteur. » D’autres l’auront entrevu en de rares passages de la Correspondance du romancier. Et cependant Balzac en faisait grand cas. Relisons attentivement ces quelques lignes d’une lettre adressée à Mme Carraud, en 1838 :
« Ce serait un des bonheurs de ma vie d’avoir M. Périollas (telle est l’orthographe de Balzac) auprès de moi ; c’est un des caractères que j’ai remarqués, estimés et il y en a très peu. Il a eu un élan, un jour, en apprenant mes malheurs, que j’ai compté comme dix ans d’amitié ; aussi, malgré la rareté de nos entrevues, avais-je le projet d’inscrire son nom... en tête de quelque scène de la vie militaire. Je lui suis redevable de quelques précieux renseignements. C’est un des rares gens à qui je reconnaisse le talent d’écrire à un très haut degré : je le prendrais volontiers pour un de mes conseils. »
Quels éloges ! Voilà certes, un jugement bien fait pour exciter la curiosité des chercheurs. La correspondance que nous