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opérations de l’été 1920, étaient connus d’eux et connaissaient eux-mêmes les qualités et les défauts des unités.

Dans les deux écoles centrales de sous-officiers d’infanterie de Grudziadz et de Chelmno, ainsi que dans les écoles ouvertes dans les régions de corps d’armée, 9 000 sous-officiers ou élèves-sous-officiers firent trois mois de stage : de leur côté, les sous-officiers spécialistes trouvaient à Chelmno une école de mitrailleuses et d’engins d’accompagnement.

A Varsovie et à Bydgoszcz (Bromberg), environ 1 500 aspirants d’infanterie vinrent suivre des cours réduits destinés à leur donner le minimum de connaissances nécessaires à des sous-lieutenants.

En ce qui concerne l’artillerie, 800 sous-officiers suivirent des cours spécialement ouverts pour eux à Torun et l’école d’aspirants d’artillerie de Poznan (Posen) instruisit 700 élèves, sans compter les officiers subalternes de toutes armes qui, au nombre d’une centaine, avaient été appelés dans l’artillerie pour parer à l’insuffisance numérique de ses cadres.

Les aspirants de cavalerie possédaient l’école de Grudziadz qui en forma environ 130 au cours de l’hiver.

Les écoles de liaison, du génie, de chars d’assaut, et d’aéronautique assuraient l’instruction des sous-officiers et des aspirants dans des conditions analogues.

La méthode appliquée et le travail fourni pendant cette période d’efforts intenses de l’hiver, ont porté les fruits attendus et il n’est pas douteux que l’armée polonaise avait déjà réalisé au printemps des progrès marqués.

Une notable partie des officiers et gradés ainsi instruits ont malheureusement quitté l’armée, soit par suite de la démobilisation, soit par démission. La plus-value de l’armée active est donc moins grande qu’il n’aurait été possible, mais la présence dans la réserve de ce personnel très amélioré représente une amélioration notable de l’armée mobilisable.

L’instruction ainsi répandue à tous les échelons a été précisée en outre par la diffusion, dans l’armée, des règlements de chaque armée et service. Leur rédaction, longtemps restée en suspens par suite d’erreurs de méthode, est maintenant menée à bien presque entièrement. Une commission franco-polonaise a travaillé à leur rédaction au cours de l’hiver et actuellement, entre les mains des officiers, ces règlements unifient les principes