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que vous m’avez communiquées ; j’ai été très vivement intéressé, tout en trouvant ces entretiens bien transcendants [1]. Je voudrais bien reconnaître les personnages dont je me doute, vous me les nommerez. Je regrette de n’avoir pas trouvé la fin de votre lettre à M. Berthelot ; les épreuves s’arrêtant à la page 160. Mille amitiés de votre affectionné.


Paris, ce lundi 8 juillet.

Cher monsieur Renan,

Depuis votre élection à l’Académie [2], je ne vous ai pas vu. J’ai évité Paris depuis quelques semaines ; me voilà de retour pour quelques jours seulement. Voulez-vous venir diner chez moi demain mardi 9, à 7 heures, en très petit comité ? Je tiens à vous serrer la main avant les absences de l’été, et vous dire que je félicite l’Académie française, encore plus que vous, de votre nomination. Amitiés. Votre affectionné.


A S. A. I. le Prince Napoléon.


Paris, 8 juillet 1878.

Monseigneur,

A demain mardi. Heureux et flatté autant qu’on peut l’être de vos félicitations.

E. RENAN.


A Ernest Renan.


Paris, ce jeudi 17 avril 1879.

Cher monsieur Renan,

Je relis ce matin votre lettre à un ami d’Allemagne [3]. Mon émotion est grande : quelle noblesse d’idée, quel style, au service de la vérité ! Sans tout approuver, sans partager tous vos raisonnements, tous vos jugements, je suis séduit, fasciné, convaincu sur beaucoup de points. Ma vieille amitié pour vous me donne le droit de venir vous le dire. Vous êtes un homme de bien, un

  1. Caliban, suite de la Tempête, drame philosophique, Paris, 1878, in-8o.
  2. Élu à l’Académie française, le 13 juin 1878, en remplacement de Claude Bernard et reçu le 3 avril 1879.
  3. Lettre à un ami d’Allemagne, par Ernest Renan, de l’Académie française, Paris 1879, in-8o.