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N’ajoutez aucune foi aux stupidités que disent et diront les journaux, je méprise trop les critiques pour m’y mêler en rien.

Mes amitiés à Mme Renan, je vous serre affectueusement la main.

J’irai, de Milan, passer une partie de l’hiver à Rome.


Prangins, ce mercredi 19.

Mais avec un véritable et grand plaisir, mon cher monsieur Renan : venez déjeuner demain jeudi 20, à midi, avec Mme Renan. J’enverrai une voiture vous chercher à Nyon, au bateau qui arrive à 11 à 45, et qui quitte Ouchy à 9 à 45 du matin. Quelques heures avec vous sont une bonne fortune. Vous nous trouverez dans un affreux désordre, déménageant.

Mille amitiés, à demain. — Votre affectionné.


Dieppe, Grand Hôtel, 28 juillet 1874.

Mon cher monsieur Renan,

Il parait à Paris un journal hebdomadaire qui voudrait avoir votre collaboration. Seriez-vous disposé à lui donner la valeur de trois ou quatre articles sur la question qu’il vous conviendrait de choisir ? L’état du catholicisme en Italie et en Allemagne ? le futur conclave ? ou tout autre sujet ? La direction, parmi laquelle j’ai quelques amis, me prie de faire cette démarche auprès de vous. Je vous serai bien reconnaissant si vous voulez accepter cette proposition. — Quant aux conditions, si vous me répondez oui sur le principe, je vous indiquerai le journal et le directeur à Paris, et il se rendrait chez vous. Je n’ai pas besoin de vous dire que c’est un journal libre-penseur qui voudrait relever sa rédaction par un nom tel que le vôtre. Si vous le pouvez, dites oui, je vous prie, vous me rendrez un véritable service. — En tout cas, je compte sur votre discrétion pour n’en parler à personne, quelle que soit votre décision.

Je suis ici pour prendre des bains de mer, et y reste encore huit ou dix jours. — Mille amitiés, mon cher monsieur Renan, j’espère que vous ne trouverez pas ma démarche indiscrète.

Votre affectionné.


Dieppe, ce vendredi 31 juillet 1875.

Je n’ai reçu que ce matin, mon cher monsieur Renan, votre lettre d’avant-hier, 29. Elle me cause un vif plaisir, je n’avais pas