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intolérable de l’Etat, et ne dispenseront pas la jeunesse du soin de vouloir, de l’obligation douloureuse, mais féconde de chercher et de trouver elle-même sa voie. Le mouvement d’idées auquel nous avons assisté n’a pas été inutile. Il naît parfois d’un projet autre chose que ce qu’il propose. Si, en matière sociale le lien des causes et des effets est souvent obscur, il n’est pas douteux dans le cas présent. Je ne sais ce qu’il adviendra des projets que nous avons discutés. Mais voici ce qui est déjà acquis : le crédit des bourses est passé, en 1920, de 6 472 000 francs à 14 175 000 francs. Aux propositions budgétaires de 1921, il est de 22 920 000 francs [1]. Combien de campagnes de presse et d’opinion peuvent enregistrer de pareils résultats ? Les « compagnons » et leurs successeurs n’ont pas perdu leur peine.


RAYMOND THAMIN.

  1. Dans ce total sont comprises, il est vrai, les bourses d’enseignement primaire supérieur. Mais le crédit qui vient de sortir des longues délibérations du Parlement est de 12 000 000 de francs pour les bourses de l’enseignement secondaire seul. Il convient d’y ajouter 2 800 000 francs au titre des remises universitaires.