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tout chef et toute troupe. A moins d’ordres particuliers, toute troupe, qui a été déplacée à la suite de combat, s’organise immédiatement d’elle-même là où elle est ; cherche et assure en même temps la liaison avec les troupes voisines ; ne se relire jamais sous prétexte qu’elle est débordée ; forme seulement flanc défensif du côté menacé, les réserves venant fermer la brèche, si la ligne a été percée.

C’est sur la valeur de tous ses soldats que l’Italie compte pour assurer la défense pied à pied, bien plus que sur l’importance des obstacles que lui a donnés la nature.

En même temps, le général Foch hâte l’étude et la conclusion d’un projet de relève d’une partie du front italien par les troupes anglo-françaises. Les premiers échanges d’idées ont eu lieu le 16, entre lui et les généraux Wilson et Plumer. Le 18, leurs proposions ont été soumises au général Diaz ; elles tendent alors à la relève d’une partie du front de la 1re armée italienne (Altipiani). Le 21, les contre-propositions du général Diaz sont examinées par le général Foch, le général Plumer et le général Fayolle, qui vient prendre le commandement supérieur de l’armée française. Il est reconnu que, comme l’a fait observer le commandant en chef italien, les troupes françaises et anglaises rencontreraient dans une région de montagnes des difficultés auxquelles elles sont peu préparées ; on considère donc l’éventualité de les porter en ligne ailleurs. Le lendemain matin, le général Foch et le général Fayolle tombent d’accord sur les points résumés dans la note qui suit :


Au point où en sont les affaires,

1° Il est de toute nécessité que les Italiens maintiennent la ligne Piave-Grappa-Altipiani.

2° Il est de toute nécessité qu’en cas de besoin de leur part les Alliés les y aident :

a) dans la bataille, si elle se présente immédiatement,

b) par la relève dans le cas contraire.

3° Il nous faut donc avancer les troupes alliées sans retard de leur position des Lessini Berici trop éloignée.


Le même jour (22 novembre) les mouvements à prescrire et le dispositif à donner aux troupes al liées sont arrêtés dans deux conférences tenues entre les généraux Diaz, Foch, Fayolle et Plumer. Les décisions prises sont consignées dans une note dont voici le texte :

Les années alliées tiennent à se mettre en condition d’aider les armées italiennes :