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visible à l’œil nu dans l’hémisphère boréal, est un des plus anciennement connus. Dans le cas des Pléiades, sa seule observation à l’œil nu suffit à donner l’impression d’une collectivité d’étoiles physiquement solidaires, ce que confirment les résultats de l’astronomie de précision.

Enfin en continuant à la lunette la même recherche, on trouve finalement ces petits groupes serrés d’étoiles, ces petits nuages stellaires qu’on appelle, à cause de leur forme, les amas globulaires. Ces astres ou plutôt ces groupes d’astres sont en général invisibles à l’œil nu. Dans les lunettes et télescopes de faible puissance ils se montrent en général comme de petites taches rondes et floues. Messier qui se fit au xviiie siècle une renommée en les observant et les observateurs antérieurs ne les connaissaient que comme des nébulosités sans étoiles et on les rangea longtemps dans la catégorie vague des nébuleuses. C’est sir William Herschel et son fils qui, grâce à leurs puissants télescopes, réussirent à montrer que ces nébuleuses petites et rondes étaient en général composées de myriades d’étoiles distinctes. Alors naquit la distinction entre les nébuleuses non résolubles et les nébuleuses résolubles en étoiles. Ce sont celles-ci qui se dénomment aujourd’hui, avec plus de précision, amas stellaires.

La richesse en étoiles des amas est assez variable. Aussi on peut, pour la commodité, et suivant l’exemple de l’astronome américain Shapley, qui est aujourd’hui le principal spécialiste en la matière, les subdiviser en amas ouverts et en amas globulaires. On appellera amas ouverts tous les groupes d’étoiles physiquement liés (tels que les Pléiades, la constellation de la Grande Ourse, etc.), dont les étoiles ne sont pas fortement concentrées et ne semblent pas innombrables et confondues, même lorsqu’on a recours aux instruments les plus puissants. On appellera amas globulaires, les autres amas.

Nous nous occuperons en premier lieu des amas globulaires. Chose curieuse et qui frappe tout d’abord, alors que l’accroissement du pouvoir optique des instruments astronomiques a accru parallèlement et accroît chaque jour le nombre des étoiles et des nébuleuses, au contraire il n’a rien ajouté depuis 50 ans au nombre des amas globulaires catalogués. Le nombre aujourd’hui connu de ces objets stellaires, nombre qui est à peine égal à 80, est le même qu’il y a un demi-siècle, et l’ère de la découverte de pareils systèmes paraît terminée, ce qui n’est le cas d’aucun autre type d’objets célestes.

Pour en terminer avec ces généralités, j’ajouterai que le nombre