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HISTOIRE
DE DEUX UNIONS MAL ASSORTIES

Pendant la grande guerre, des érudits enfermés dans leur travail comme dans une citadelle qui les défendait contre les soucis, les inquiétudes, et même les angoisses de l’heure présente, ont patiemment travaillé. Ils ont déchiffré de vieilles lettres, consulté et trié d’anciens grimoires, relu des livres publiés ; ils nous livrent aujourd’hui les œuvres de leurs peines. Qu’ils soient remerciés d’avoir accompli leur tâche, malgré les difficultés de toutes sortes, la rareté des bibliothèques et des archives accessibles ; le mérite de ces chercheurs est plus grand qu’il ne le serait à tout autre moment. Il faut une singulière application, une volonté bien robuste, pour forcer son esprit aux disciplines du travail, alors qu’il tend à s’échapper vingt fois l’heure, et à s’absorber dans de cruelles préoccupations...

Parmi les laborieux de ces dernières années, un auteur qui signe Arnelle a récemment publié le second volume d’un ouvrage consacré à Mme du Noyer. Le premier, paru en 1913, était intitulé Mémoires et lettres galantes de Mme Du Noyer [1] ; celui-ci, qui est la suite de l’autre : Les filles de Mme du Noyer [2].

Les mémoires de cette dame, dont Arnelle donne de copieux extraits, virent le jour pour la première fois à Cologne chez Pierre Marteau en 1710-11.

Mme du Noyer est l’auteur aussi des Lettres historiques et

  1. Michaud, éditeur.
  2. Fontemoing, éditeur.