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de la paix ; ce sera l’œuvre de demain. On peut dire qu’elle est déjà en voie d’exécution.

Les mesures de tout ordre qui ont été réalisées au cours des opérations, pour répondre à des besoins toujours grandissants, n’ont pas été sans porter leurs fruits. Si aujourd’hui la situation est loin d’être normale, la cause en est aux perturbations d’ordre général occasionnées par la guerre. Mais, au moins, les initiatives prises ont permis de surmonter les plus grandes difficultés, d’assurer un trafic qui s’est développé dans des proportions insoupçonnées et de faire face à toutes les exigences de l’armée, si grandes qu’elles fussent à certains moments. Elles témoignent, en tout état de cause, des efforts incessants accomplis par tous les réseaux pour contribuer dans la plus large mesure à la défense nationale et à la défaite de l’ennemi.

Le 21 mai 1915, la gazette américaine « Railway Age, » consacrant quelques lignes au rôle joué par les chemins de fer français pendant les premiers mois de la guerre, donnait pour titre à son article : « La France sauvée par ses chemins de fer. »

L’histoire dira dans quelle large mesure nos grandes Compagnies de chemins de fer et leurs agents, ainsi que la Direction des chemins de fer aux armées et ses organes ont mérité les éloges que leur adressaient ainsi nos amis et associés américains.


Général DE LACROIX.