Je vous aime à jamais, ô parcs d’Ile-de-France !
Dans mes heures d’exil je sens quelle souffrance
Peut endurer un cœur soudain privé de vous
Et ce qui manque en lui de puissant et de doux...
Les premiers à ma vue en vos robes royales,
Jardins à la Française aux lignes si loyales,
Soumis à ce bel ordre, artisan de grandeur,
Vous éveillez en moi le respect et l’ardeur.
D’autant qu’aux jours d’été vous m’êtes plus présente.
Terrasse de Saint-Cloud, ma douloureuse absente,
Mes yeux sont attendris et se voilent de pleurs,
Beaux arbres, graves eaux, et parterres en fleurs !
Vous portez des rayons encore à votre face,
Marly, dans votre val où votre âme s’efface,
vous qui désormais dans le soir le plus beau
Majestueusement descendez au tombeau !
Je revois vos gazons, vos vertes perspectives,
Et la terrasse haute aux rampes attentives,
O mon beau Chantilly, d’où s’offrent les dessins
Unis et mesurés de vos calmes bassins.