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LE PÉRIL
DE
NOTRE MARINE MARCHANDE

III [1]
L’INSUFFISANCE DE NOS PORTS DE COMMERCE


LES OUVRAGES DU PORT

Nous avons, au cours de nos précédens articles essayé de montrer la détresse de nos constructions navales, et indiqué les lacunes de notre législation en ce qui concerne le navire, l’équipage, le travail à bord. Nous voici maintenant conduit à dénoncer l’insuffisance grave de nos ports de commerce dont l’organisation exerce une si grande influence sur le développement de notre flotte marchande. Dans nos ports, en effet, celle-ci procède à son armement et se charge : plus tard elle y revient pour se décharger et se réparer. Il est donc de la plus haute importance pour elle de savoir comment ont été réglés l’approfondissement des passes et des bassins, l’établissement des quais, la répartition et les dimensions des formes de radoub.

C’est notre pavillon qui pâtit surtout de l’infériorité de nos moyens d’action. Alors que les Compagnies étrangères ne s’arrêtent pas définitivement sur nos côtes et ne supportent que d’une façon accidentelle les inconvéniens qu’elles peuvent y rencontrer, nos bâtimens font de nos cités maritimes leur séjour

  1. Voyez Ia Revue des 1er avril et 15 mai 1917.