Page:Revue des Deux Mondes - 1917 - tome 37.djvu/889

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
L’INSTITUT DE FRANCE
ET
LA GUERRE

L’Académie française a décidé de reprendre, en l’année 1917, le cours de ses réceptions, interrompu par la guerre, et de procéder à de nouvelles élections. Un des académiciens élus dans la période qui a précédé la guerre, M. Pierre de la Gorce, l’éminent historien du second Empire, a été reçu, dans la séance publique du jeudi 25 janvier 1917, par M. Henri de Régnier. La Compagnie procédera ensuite aux réceptions de MM. le général Lyautey, Alfred Capus, Henri Bergson, élus en remplacement de MM. Henry Houssaye, H. Poincaré, Emile Ollivier. Viendront ensuite, à une date qui ne peut pas être très éloignée, les élections rendues nécessaires par la mort de dix académiciens. Cet exemple sera sans doute suivi par la plupart des autres classes de l’institut.

Au début du drame dont nous attendons encore, en toute confiance, le dénouement favorable à notre juste cause, on avait pensé que les élections académiques, comme beaucoup d’autres manifestations morales et intellectuelles de notre vie nationale, devaient être suspendues jusqu’à la conclusion de la paix. La durée exceptionnelle de la guerre a compliqué une situation à laquelle il faut mettre fin sans retard. Nombreux sont les sièges vacans à l’Académie des Inscriptions et Belles-Lettres. MM. Georges Perrot, Paul Viollet, Charles Joret, Noël