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réserve de 3 officiers et 210 fusils ; puis, une section de la brigade du Dahomey de 52 fusils ; enfin, une section d’artillerie de 80 de montagne, c’est-à-dire 2 canons à 300 coups. A Djougou, 51 fusils ; à Pobe, 59. — En outre, à Gaya une compagnie était mise à la disposition du, commandant Maroix. Elle comprenait 80 hommes fusiliers qui devaient être transportés par convoi automobile.

La conduite de toute cette affaire du Togo reposa pour une bonne part sur l’interception d’un radiotélégramme envoyé par le gouverneur allemand von Doering au gouvernement de Berlin pour l’informer que toutes les forces allemandes seraient concentrées dans l’intention de préserver la station radiotélégraphique de Kamina.

La route de Tchetti, excellente voie de communication, s’ouvrait aux nôtres pour prononcer une vigoureuse attaque sur le flanc de l’adversaire.

Le 8 août, le chef de bataillon commandant militaire prescrit un mouvement dans la direction de Dassa-Zoume, puis, une fois arrivées là par train spécial, les troupes devaient continuer par voie de terre vers Savalou et Tchetti.

Le 10 août, le général de division commandant supérieur mit à la disposition du commandant militaire du Dahomey une brigade du Haut Sénégal-Niger et les goums du Mossi.

Dès le 13 août, le lieutenant-gouverneur du Dahomey, le lieutenant-colonel anglais Bryant et le commandant Maroix s’entendirent pour régler la marche des différentes colonnes vers Kamina.

Le 14, la section Balaim reçoit l’ordre de se porter rapidement sur Doume, à 25 kilomètres au Nord de Tchetti. D’autre part, le capitaine Castaing avec sa brigade, composée de 3 sections, soit en tout 150 fusils, se porte sur Game, où, comme nous l’avons vu, il se met à la disposition du chef de l’expédition anglaise.

Avant de s’engager ainsi vers le Togo, l’officier commandant devait laisser une section sur la côte, à Anecho, et à Porto-Seguro, également sur le littoral, mais plus à l’Ouest, un détachement de gardes de cercle pour assurer en son absence l’administration provisoire et la police de la province d’Anecho, conformément aux articles 42 et 56 du règlement du 2 décembre 1910, ce qui était une application de la Convention de La Haye.