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les constructions et les moyens de défense, ni l’armement, ni surtout la résistance : je ne parle pas, bien entendu, de l’armement du camp retranché qui, quelquefois, contient l’établissement en question. S’il s’agit de l’intensité du feu, il est clair que ce n’est point, ici, de milliers ni de centaines de bombes qu’il faut pourvoir l’assaillant ; et s’il s’agit de la continuité, il n’est pas nécessaire que ce feu dure, sans interruption, des jours et des semaines.

Que faut-il donc, essentiellement ?


N’aurions-nous pas réalisé de la sorte, dans la mesure où cela est possible, — et suffisant, — les conditions que je posais tout à l’heure ?

Il en est une toutefois sur laquelle il est bon d’insister, comme je l’ai fait pressentir plus haut : à savoir la puissance balistique des projectiles mis en jeu par les escadres aériennes.


Je n’en dis pas plus et je résume la discussion de la manière suivante :

1° Les mesures de défense sur place, prises en vue de la protection du camp retranché de Paris et de sa population civile contre les Zeppelins, semblent judicieuses et bien entendues. Il n’y a qu’à y persister, en les étendant et les perfectionnant dans certains détails ;

2° Ces mesures, qui, à elles seules, ne sauraient être absolument efficaces, doivent être complétées par l’organisation méthodique d’attaques contre les bases d’opérations des navires aériens de l’ennemi. Ces attaques seront exécutées, suivant le