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LES
FINANCES FRANÇAISES
AU DÉBUT DE 1915

Au moment où, après cinq mois de guerre, s’ouvre l’année nouvelle, il est opportun d’étudier l’état de nos finances, de rappeler ce qu’elles étaient au moment de l’ouverture des hostilités, d’exposer les charges que les événemens nous créent et les premières mesures prises pour y subvenir, de rechercher les ressources au moyen desquelles, au lendemain de la paix, pourra se reconstituer l’équilibre budgétaire. Cette troisième partie de notre étude nous amènera à considérer la situation économique du pays en général, de la Banque et de la Bourse en particulier.


I

Ainsi que nous l’écrivions ici même, le 1er septembre 1914 [1], notre mobilisation financière n’avait pas été préparée avec le même soin que celle de nos armées. Depuis longtemps nos budgets, malgré de constantes plus-values de recettes, s’équilibraient mal. Des lois nouvelles y ajoutaient à chaque instant des charges imprévues, qui venaient bouleverser les prévisions

  1. La mobilisation financière, par M. Raphaël-Georges Lévy, Revue des Deux Mondes du 1er septembre 1914.