Dans ce cas, la somme de 6 946 900 000 francs que les Français ont dû payer pendant cette période à des étrangers comme excédent des importations de bois (8 910 900 000 francs) sur les exportations (1 964 000 000 seulement) aurait été dépensée en France et aurait augmenté d’autant la richesse générale.
francs. | |
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Soit | 6 946 900 000 |
Les forêts supplémentaires auraient rapporté : 60 x 4 000 000 x 30 francs | 7 200 000 000 |
Les pâturages aménagés auraient rapporté : 60 x 3 000 000 x 40 francs | 7 200 000 000 |
Le désastre des inondations eût été réduit de | 1 000 000 000 |
On y devrait ajouter la plus-value du réseau navigable et des forces hydrauliques | pour mémoire. |
Accroissement périodique de la richesse générale | 21 946 000 000 |
La dépense qu’il faudrait faire une fois pour toutes afin d’apporter à la richesse publique cette augmentation de près de 22 milliards, est évaluée dans le même ouvrage à 1 milliard 730 000 000 de francs, savoir :
francs | |
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Reboisement de 4 000 000 d’hectares à 200 francs l’un | 800 000 000 |
Préservation des forêts actuelles par achats et encouragemens | 500 000 000 |
Aménagement intensif des montagnes : 3 000 000 x 100 fr. | 300 000 000 |
Arrêt de la dégradation sur les terrains montagneux non périmètres | 15 000 000 |
Restauration en montagne dans les périmètres | 1 150 000 00 |
1 730 000 000 |
D’après les considérations développées dans ce livre, il suffirait d’une bonne politique forestière pour que les capitaux privés pussent s’appliquer a plus de moitié de cette dépense et que, dans les circonstances les plus défavorables, la participation de l’État n’excédât pas un milliard.
Quelle que soit d’ailleurs la répartition de cette dépense entre l’État et les particuliers, une dépense initiale de un milliard trois quarts suffirait à augmenter périodiquement la richesse générale de vingt-deux milliards tous les soixante ans. L’opération nécessaire pour empêcher la France de perdre chaque demi-siècle la population de deux départemens serait donc extrêmement profitable au point de vue financier, et l’on