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LE TUNNEL SOUS-MARIN
ENTRE
LA FRANCE ET L’ANGLETERRE

Un fait d’un grand intérêt, et qui marquera dans l’histoire des rapports franco-anglais, s’est produit, il y a quelques semaines, de l’autre côté de la Manche.

Le mardi, 5 août 1913, un groupe de dix-huit membres du Parlement britannique[1], et qui représentait 90 de leurs collègues de toute opinion, est allé trouver à la House of Commons le chef du gouvernement anglais, M. Asquith, pour lui rappeler qu’il existait depuis longtemps déjà un projet de tunnel sous la Manche et lui exposer, en termes d’une étonnante vivacité, la nécessité, dans l’intérêt de l’Angleterre, de réaliser enfin cette grande œuvre.

Le texte de la pétition, la réponse du Premier Ministre, la discussion qui a suivi, sont des documens qu’il faudrait pouvoir citer en entier. Nous en détachons, en les résumant, les passages les plus caractéristiques :


Notre Commission, M. le ministre, est née d’un mouvement spontané et n’a été encouragée par aucune Compagnie de chemin de fer ni par l’ancienne Compagnie du tunnel. Aucun intérêt personnel ne nous pousse...

  1. La députation était composée des membres du Parlement ci-après : MM. Arthur Fell, Russell Rea, O’Connor, James Parker, Charles Schwann, Bart, Rawlinson, William Bull, colonel Yate, major Dalrymple, White, William Byles, Gershom, Stewart, Arthur Lynch, John O’Connor, Cecil Beck, colonel Greig.