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BISMARCK ET L’ÉGLISE
LA FIN DU CULTURKAMPF

VI[1]
LA SECONDE RÉVISION DES LOIS DE MAI
LE LENDEMAIN DU CULTURKAMPF
(1887-1890)

En cet hiver par lequel s’ouvrait l’année 1887, Léon XIII et Bismarck étaient en compte. Léon XIII, au dernier printemps, avait consenti qu’avant de conférer aux prêtres de leur choix les cures inamovibles, les évêques fissent connaître au pouvoir civil le nom de leurs élus : Bismarck, à ce prix, avait formellement promis une révision plus complète des lois de Mai. Puis, lorsque l’Empire avait voulu, pour sept ans, des soldats et un budget, Léon XIII avait travaillé de son mieux, sans d’ailleurs réussir, à faire s’incliner le Centre ; il était naturel que Bismarck, reconnaissant pour cet effort, mit quelque complaisance à rendre plus larges encore, et plus décisives, les brèches qu’il achevait de pratiquer dans ces lois persécutrices.


I

Le 21 février 1887, un nouveau projet de loi fut déposé sur le bureau du Landtag : la Prusse en même temps le communiquait au Pape. Il comprenait cinq articles.

Deux diocèses en Prusse ne possédaient, pour l’instruction de leurs clercs, ni établissement universitaire, ni établissement

  1. Voyez la Revue du 1er janvier 1913.