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GEORGE SAND ET SA FILLE
D’APRÈS
LEUR CORRESPONDANCE INÉDITE

I
DE L’ENFANCE AU MARIAGE (1828-1847).


« Sois bonne, entends-tu ? bonne avant tout, bonne toujours… »
(Lettre de G. Sand à sa fille.)


I

Les fêtes récentes du Centenaire de George Sand, les publications de toute sorte auxquelles la vie de l’illustre écrivain a donné lieu durant ces dix ou douze dernières années[1], semblent avoir laissé peu de chose à découvrir sur sa personne et sur son caractère. Les divers aspects de cette grande figure

  1. Bornons-nous à rappeler ici les principales : Henri Amic, George Sand ; mes souvenirs (Calmann-Lévy, 1893) ; — Arvède Barine, Alfred de Musset (Hachette, 1893) ; — Ed. Grenier, Souvenirs littéraires (Lemerre, 1894) ; — Spoelberch de Lovenjoul, les Lundis d’un chercheur (Calmann-Lévy, 1894) ; du même, la Véritable histoire de « Elle et Lui » (Calmann-Lévy, 1897) ; — P. Mariéton, Une histoire d’amour (Ollendorff, 1897) ; — Lettres de George Sand à Alfred de Musset et à Sainte-Beuve, avec Introduction de S. Rocheblave (Calmann-Lévy, 1897) ; — Edm. Plauchut, Autour de Nohant (Calmann-Lévy, 1899) ; — Charles Maurras, les Amans de Venise (Fontemoing, 1902) ; — Correspondance de George Sand et d’Alfred de Musset, publiée d’après les documens originaux, par Félix Decori (Bruxelles, juin 1904) ; — Correspondance entre George Sand et Flaubert (Calmann-Lévy, 1904) ; George Sand, Souvenirs et idées (Calmann-Lévy, 1904). — Nous mettons à part l’ouvrage capital de Wladimir Karénine (Mme Komaroff), George Sand, sa vie et ses œuvres, si remarquablement documenté et puisé aux sources. Deux volumes in-8o ont paru chez Ollendorff (1899) et vont jusqu’à l’année 1833. La suite doit paraître prochainement.