Page:Revue des Deux Mondes - 1903 - tome 18.djvu/175

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
LE TRAVAIL
DANS
LA GRANDE INDUSTRIE

IV
LA VERRERIE[1]

L’ORGANISATION ET LES CONDITIONS DU TRAVAIL


« Parmi les produits si nombreux, si variés, qui attestent le génie industriel de l’homme, il en est bien peu qui aient des usages aussi multipliés que le verre, dont les propriétés soient aussi merveilleuses : aucune autre matière ne pourrait remplacer le verre dans les plus importans de ses emplois, et le fer seul est capable peut-être de disputer la prééminence à cette substance diaphane qui, dans nos climats surtout, nous mettant à l’abri de toutes les intempéries, nous laisse cependant jouir de la clarté du jour. Si nos plus fastueuses demeures sont ornées de glaces, de lustres, de cristaux dont les facettes prismatiques réfractent et reflètent la lumière avec tant d’éclat, il n’est pas non plus d’humble chaumière où l’on ne trouve quelques vitres, un petit miroir et quelques verres à boire. N’étant pas décomposable par les acides (sauf par l’acide fluorhydrique), le verre est éminemment propre à conserver sans altération les liquides de toute nature, dont, par sa transparence, nous pouvons apprécier l’état. Le verre enfin a prolongé la carrière active de l’homme,

  1. Voyez la Revue des 1er juillet, 15 août, 15 septembre, 1er décembre 1902, 1er juin et 15 août 1903.