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d’équipement dans ces belles planches en couleurs d’après les aquarelles et les dessins de Job, représentant des groupes d’ensemble, des scènes épisodiques à côté des faits d’armes.

Une leçon non moins haute nous est fournie dans la Guerre racontée par l’image[1]. Ce vivant musée des batailles, plein de souvenirs à la fois cruels et réconfortans, évoque à nos yeux, dans des gravures d’après les peintres les plus célèbres, les scènes les plus sauvages et les plus héroïques de la victoire et de la défaite, dont toutes devaient si bien inspirer les écrivains et les artistes et nous valoir une œuvre qui laisse une impression d’incomparable grandeur.

Les Batailles françaises[2], que le général Hardy de Perini a si savamment étudiées et su conter avec tant de naturel et de chaleur patriotique, trouvent ici leur place, ainsi que les Cent récits d’Histoire de France[3] de M. Ducoudray et l’Invasion[4], de M. Léon Barracand.

Les Etapes héroïques[5], par M. Jules Mazé, forment aussi un mémento qui contribuera à fortifier les plus nobles espérances. Quelle plus haute leçon pourrait-on imaginer que celle qui naît du rapprochement de ces exemples pris dans le triomphe et le deuil durant l’année terrible, que MM. Paul et Victor Margueritte rappellent dans leur Histoire de la guerre de 1870-1871[6].

Nos Origines nationales[7] sont une véritable leçon d’histoire de France, où l’auteur de l’Épopée de César[8] montre de quels élémens constitutifs s’est formée la patrie française, et fait ressortir, dans un récit toujours intéressant, l’unité et l’a mission de notre race.

M. Dayot, continuant l’œuvre de reconstitution historique qu’il avait commencée avec la Révolution française, le Second Empire, l’Invasion, le Siège, la Commune, a su réunir dans la Restauration[9] des documens historiques de toute nature et d’un prix inestimable pour nous et ceux qui suivront et verront revivre, d’après l’image du temps même, les époques de Louis XVIII et de Charles X, et les personnages de ces règnes, que 534 gravures remettent sous leurs yeux.

Dans la magnifique et glorieuse épopée de la Révolution et de l’Empire, s’il est une figure qui se détache entre toutes par sa beauté morale et sa noble simplicité, c’est assurément celle de Dominique Larrey[10]. .. Il ne se montra pas seulement un habile chirurgien, d’un dévouement sans limite à ses blessés, mais aussi un soldat d’une bravoure à toute épreuve. Toute une série de documens inédits, et le Journal même de Larrey, ont permis à M. Paul Triaire de

  1. Hachette et Cie.
  2. Flammarion.
  3. Hachette.
  4. Lemerre.
  5. Mame.
  6. G. Chamerot.
  7. Mame.
  8. Mame.
  9. Flammarion.
  10. Mame.