Page:Revue des Deux Mondes - 1902 - tome 12.djvu/590

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
LE TRAVAIL
DANS
LA GRANDE INDUSTRIE

II
LA MÉTALLURGIE[1]

I
L’ORGANISATION DU TRAVAIL


Des mines de houille à la métallurgie la transition est aisée et, on peut le dire, naturelle : il n’y a qu’à suivre le wagonnet de charbon qui va du puits de la mine au gueulard du haut-fourneau ; la houille est le premier aliment et le premier instrument, le premier élément, au sens de « ce qui constitue, » et le premier agent, au sens de « ce qui fait agir, » le primum manens et le primum movens de l’industrie métallurgique. Cette industrie est répandue un peu partout sur le territoire français : quoique l’une des plus agglomérées, des plus concentrées économiquement, elle est géographiquement assez disséminée. En termes généraux, il y a en France trois groupes métallurgiques importans, qui sont ceux du Nord, du Centre et de l’Est[2] ; et, du point de vue, où nous nous sommes particulièrement placés de la condition des ouvriers, si l’on consulte la liste des syndicats, on constate qu’il en existe, pour la métallurgie et la construction mécanique, qui s’en rapproche et s’y rapporte : dans la région du Nord, à Maubeuge et à Denain ; dans la région du Centre et

  1. Voyez la Revue des 1er juillet, 15 août et 15 septembre.
  2. Ce dernier groupe, principalement en Meurthe-et-Moselle.