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DÉMOCRATIE ORGANISÉE
ET
PARLEMENTARISME RÉEL

RÉPONSE À QUELQUES QUESTIONS


Je n’ai pas la présomption de croire qu’on ait retenu les conclusions de l’étude parue il y a deux mois ici même sous ce titre : Parlemens et Parlementarisme[1]. Elles peuvent se ramener à deux principales et se résumer à peu près ainsi : Le parlementarisme, étant un fait moderne, européen et occidental, paraît être de tous les régimes le mieux approprié à nos pays en notre temps ; mais le parlementarisme anglais, qui a été le prototype des autres, a subi, en passant sur le continent, des déformations qui en rendent le jeu impossible ou très difficile, inutile et improductif. Néanmoins, comme on ne voit pas par quoi on le remplacerait et que, ni la dictature de quelque nom qu’elle se décore, ni la démocratie directe ne serait une solution, il faut donc non point détruire, mais au contraire construire le parlementarisme.

J’ai reçu à ce propos un certain nombre de communications, parmi lesquelles celle que m’a fait l’honneur de m’adresser M. le marquis Tanari, sénateur du royaume d’Italie, me semble mériter une attention particulière, et appeler une réponse publique, à cause de l’intérêt, on peut bien dire à cause de l’importance des questions qu’elle soulève. C’est cette réponse que je voudrais qu’on trouvât en ces quelques pages, heureux de l’occasion qui m’est à nouveau offerte de

  1. Voyez la Revue du 1er août.