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anglaise Vandeleur et Vivian flanquaient l’armée dans la direction d’Ohain.

La réserve, formée sur le plateau, en deux lignes, la deuxième ligne près de la ferme de Mont-Saint-Jean, comprenait : derrière le centre droit, la brigade nassavienne Kruse, tout le corps de Brunswick (infanterie et cavalerie), les brigades de cavalerie anglo-allemande de Grant, de Döonberg et d’Arenschild, la brigade des gardes à cheval de Somerset, les brigades Tripp et van Merlen (carabiniers et hussards hollando-belges) ; derrière le centre gauche, la brigade anglaise Lambert, la brigade de dragons anglais de Ponsonby et la brigade de dragons hollando-belges de Ghigny.

L’artillerie était ainsi disposée : quatre batteries sur le front du centre droit ; une exactement au centre de la ligne de bataille, à l’intersection de la route de Bruxelles et du chemin d’Ohain ; trois sur le front du centre gauche ; deux à l’aile droite ; deux à l’extrême droite avec Chassé ; une à l’extrême gauche avec Vivian ; deux batteries à pied et huit à cheval en seconde ligne, derrière le centre droit ; trois batteries en réserve près de la ferme de Mont-Saint-Jean.

L’infanterie et l’artillerie postées sur le front étaient établies, selon la commodité du terrain et le plus ou moins d’étendue du champ de tir, en avant et en arrière du chemin d’Ohain. On avait pratiqué des embrasures pour les pièces dans les berges et les haies. Des bataillons, des brigades entières se trouvaient complètement masqués, les uns par les talus et les haies vives du chemin, les autres en raison de la déclivité intérieure du plateau. Cette déclivité profitait aussi aux réserves en empêchant de les apercevoir de la hauteur opposée. Sur les remparts et jusque dans le vallon, se déployaient des chaînes de tirailleurs. Les fermes et les accidens de terrain, formant ouvrages avancés, avaient été mis en état de défense. Une barricade s’élevait en travers de la route de Bruxelles à la hauteur de la Haie-Sainte ; des abatis barraient la route de Nivelles. Hougoumon tétait occupé par sept compagnies des 1er, 2e (Coldstream) et 3e régimens des gardes anglaises, une compagnie hanovrienne et un bataillon de Nassau ; la Haie-Sainte, par cinq compagnies de la légion germanique ; la sablonnière et ses abords, par le 95e ; La Haie, Papelotte et les premières maisons de Smohain, par des détachemens du prince de Saxe-Weimar. Wellington n’avait confiance que dans ses Anglais. C’est