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revue espagnole, la Ciudad de Dios, fondée et exclusivement rédigée, avec approbation ecclésiastique, par une congrégation de moines augustins. De toutes les revues religieuses, c’est assurément la plus libre ; les matières les plus diverses : histoire, littérature, musique, y sont traitées aussi abondamment que dans les revues laïques, et avec la même franchise de ton et de pensée. J’y ai trouvé des études sur l’opéra espagnol, sur la physiologie des cellules, qui auraient tout aussi bien convenu à la España Moderna.

Mais les rédacteurs et les lecteurs de cette revue bimensuelle ont tant de loisirs, que rarement une étude y dure moins d’une année. Ce sont inévitablement, à la fin de chaque article, des continuarà, et il faut laisser passer plusieurs livraisons avant de retrouver la continuation ainsi annoncée. De sorte que, parmi les articles dont je voudrais parler, il y en a dont je n’ai pu encore me procurer le commencement, et d’autres dont la fin est toujours à venir. Je veux du moins signaler dès aujourd’hui, à tous ceux qu’intéresse l’histoire des idées religieuses, les études très documentées du Père Manuel y Miguelez sur le Jansénisme en Espagne, et celles du Père Perez Aguado sur un Congrès christiano-rabbinique réuni à Tortose par le pape Benoit XIII, en l’année 1412.


T. DE WYZEWA.