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qui n’est autre que l’ancienne Banque franco-égyptienne transformée, a été portée de 527.50 à 541.25.

Trois autres groupes de titres ont obtenu encore des plus-values remarquables. Le premier est celui des entreprises de transport auxquelles l’Exposition devait procurer des recettes exceptionnelles, les Chemins de fer, la Transatlantique, les Omnibus et les voitures.

L’augmentation des recettes de nos grandes compagnies depuis le commencement de l’année atteint aujourd’hui 40 millions, et bien qu’il n’en puisse sortir, sauf pour le Nord, une augmentation de dividende, l’épargne s’est portée de nouveau avec faveur vers ces actions, devenues à ses yeux des obligations d’une nature spécialement attrayante. L’Est s’est avancé, d’un mois à l’autre, de 801.25 à 812.50, le Lyon de 1,330 à 1,358 fr. 75, le Nord de 1,737 fr. 50 à 1,775, le Midi de 1,175 à 1,180, l’Orléans de 1,355 à 1,375, l’Ouest de 947.50 à 960.

La Compagnie transatlantique se tenait depuis deux mois immobile entre 570 et 575. Dans les deux dernières Bourses elle a été poussée brusquement à 020, cours qu’elle avait déjà atteint à l’époque de l’ouverture de l’Exposition. Les Omnibus ont gagné 30 francs à 1,300 et les voitures 20 à 780. L’augmentation des recettes pour cette dernière Compagnie atteindra probablement à la fin de l’année 5 millions. Le dividende de 1889 pourra, si les actionnaires le jugent bon, être fixé à 50 francs et il resterait encore 1 million pour la réserve.

Le second des groupes dont nous parlions tout à l’heure est celui du Crédit mobilier espagnol. Il comprend, outre cette société de crédit, le Nord de l’Espagne, le Gaz de Madrid, les Tabacs des Philippines et le Phœnix espagnol. Le Nord de l’Espagne a monté, depuis le 15, de 398.75 à 421.25, le Gaz de Madrid de 448.75 à 491.25, les Tabacs des Philippines de 790 à 850, le Phœnix espagnol de 631.25 à 647.50, enfin le Crédit mobilier espagnol lui-même, dont le portefeuille est à peu près exclusivement composé de ces valeurs, de 178.75 à 215.

Les valeurs ottomanes forment un troisième groupe dont les progrès ont été également très sensibles. La Dette consolidée turque a été portée de 16.45 à 16.80, les obligations des Douanes de 367.50 à 371.25, les Lots ottomans de 65 à 72, la Banque ottomane de 534 à 548, les Tabacs ottomans de 515 à 532.50. C’est en octobre que sir Edgar Vincent, le nouveau directeur général de la Banque à Constantinople, entre en fonctions ; on fonde sur sa gestion les plus brillantes espérances. De plus la Banque ottomane possède un stock important d’actions des Tabacs qui en deux jours viennent de monter de 17 francs sur la promulgation d’un iradé autorisant la réduction du capital, réforme qui aura pour résultat l’ouverture immédiate de l’ère des dividendes.


Le directeur-gérant : C. BULOZ.