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LA
SITUATION MONETAIRE
EN 1886

II.[1]
AU DEHORS DE L’UNION LATINE.

Je crois avoir démontré que la France sera inévitablement forcée d’adapter sa circulation monétaire au régime de l’étalon d’or, que son intérêt est d’accord en cela avec la nécessité, que ses ressources métalliques lui permettent d’opérer cette réforme sans inconvénient sérieux. Il est évident que l’Union latine ne sera pas renouvelée, peut-être même, si on agit prudemment, prendra-t-elle fin avant sa prochaine échéance : livrés à eux-mêmes, nos anciens alliés seront dans l’obligation de se conformer au système de l’or, avec monnaie d’argent à pouvoir limité, afin d’éviter la perte sur les écus qui rentreront abondamment chez eux. Y a-t-il au dehors de l’Union latine désintérêts opposés à ce mouvement et de force à l’entraver ? Je ne le prévois pas. L’unification métrique dans

  1. Voyez la Revue du 15 Juillet.