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La Banque de France se tient toujours au-dessus de 4,000 francs, malgré la diminution constante de ses bénéfices. Le dividende du premier semestre de 1887 a été fixé à 70 francs contre 85 francs, montant du dividende de la même période en 1886.

La Banque de Paris a été portée un moment au-dessus de 760, puis ramenée à 747. Le Crédit lyonnais, la Société générale, la Banque d’escompte et toutes les autres institutions de crédit voient leurs titres complètement immobiles. Le Crédit fondera oscillé de 1,385 à 1,375 et reste à 1,376. Le Crédit mobilier ne s’éloigne pas des environs de 300. Cette société a réuni mardi dernier l’assemblée générale de ses actionnaires. La situation de quelques-unes des affaires sociales semble en voie d’amélioration. Malheureusement, les actions de la nouvelle Compagnie immobilière, qui constituent le morceau le plus substantiel du portefeuille du Mobilier et y figurent pour 20 millions, n’ont pu être maintenues dans l’inventaire au prix de 487 francs où elles y étaient établies. On ne les cote en Bourse que 425 francs. Toute la réserve extraordinaire du Mobilier a été affectée à une réduction indispensable d’évaluation.

Les cours des actions de nos grandes compagnies ne varient pas. Les recettes cependant sont meilleures. Chacune des deux dernières semaines présente une augmentation de 1 million. Le Nord de l’Espagne, les Autrichiens, le Saragosse, les Méridionaux d’Italie, ont tous des augmentations marquées de recettes depuis le commencement de l’année. Les Lombards sont au contraire en diminution.

L’action Suez est soutenue au-dessus de 2,000 francs, bien que les recettes du premier semestre de 1887 présentent une diminution de plusieurs centaines de mille francs sur le chiffre de la période correspondante de 1886.

Deux grandes émissions ont eu lieu pendant la seconde quinzaine d3 juin; l’une, le 25, de 100,000 obligations 4 pour 100 de la Compagnie des chemins de fer portugais; l’autre, le 28, de 192,000 obligations 4 pour 100 du gouvernement hellénique. La première a réussi; on annonce qu’il a été souscrit 110,000 obligations. La Compagnie des chemins de fer portugais est dans une bonne situation. Elle a donné à plusieurs reprises 30 francs de dividende; pour le dernier exercice, elle a pu répartir 27 francs. Sa situation serait encore meilleure si elle n’avait dû prendre à sa charge, depuis 1881, les insuffisances de la Compagnie de Madrid-Cacerès-Portugal, en vertu de traités qui, l’an dernier, ont soulevé de violentes polémiques. L’ancienne obligation 3 pour 100 est cotée 343; la nouvelle 4 pour 100 a été émise à 440. Le produit de l’émission doit être affecté, jusqu’à concurrence de 25 millions, à la construction de lignes dans l’intérieur même et dans les environs immédiats de la capitale du Portugal, et pour le reste à l’annulation d’un certain nombre d’anciennes obligations 3 pour 100. Le