Page:Revue des Deux Mondes - 1882 - tome 54.djvu/247

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
SOUVENIRS D’ENFANCE ET DE JEUNESSE

VI.[1]
PREMIERS PAS HORS DE SAINT-SULPICE. — L’HOTEL DE MADEMOISELLE CÉLESTE. — LA PENSION DU FAUBOURG SAINT-JACQUES.


I

J’ai dit comment, le 6 octobre 1845, je quittai définitivement le séminaire Saint-Sulpice et allai prendre une chambre à l’hôtel qui occupait alors l’angle de la place, à l’endroit où finit maintenant la station des voitures. Je ne sais pas quel était le nom de cet hôtel ; on l’appelait toujours l’hôtel de Mlle Céleste, du nom de la personne recommandante qui en avait l’administration ou la propriété.

C’était sûrement un hôtel unique dans Paris que celui de Mlle Céleste ; une espèce d’annexé du séminaire, où la règle du séminaire se continuait presque. On n’y était reçu que sur une recommandation de ces messieurs ou de quelque autorité pieuse. C’était le lieu de séjour momentané des élèves, qui, en entrant au séminaire ou en en sortant, avaient besoin de quelques jours libres ;

  1. Voir la Revue du 15 mars et du 1er décembre 1876, du 1er novembre 1880, du 15 décembre 1881 et du 1er novembre 1882.