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pour 28 millions, dont la moitié a été versée, et la Banque austro-ottomane pour 25.

En Italie, on peut au moins citer vingt-cinq banques par actions, réparties inégalement dans les diverses capitales de la péninsule ; Gênes à elle seule en a dix, dont le capital est très peu élevé, sauf pour deux, qui se sont fondées avec un chiffre nominal de 25 millions. Florence n’en compte que cinq, parmi lesquelles la Banque nationale, dont tout le capital de 200 millions est versé, de même que celui de 50 millions pour le Crédit mobilier. La Banque de crédit italien n’a que 12 millions versés sur 60, et la Banca toscana di credito 4 sur 40. L’Italie est la terre privilégiée des crédits mobiliers ; il y en a encore un à Naples, un à Venise, un à Milan. Turin n’a plus conservé que la Banca di Torino, avec un capital de 120 millions, dont 10 versés ; Rome a trois banques, la Banca generale, la Romana, l’Italica-Germanica. — Citons enfin la Russie, où, sur quatorze banques, trois seulement n’ont pas versé la totalité de leur capital. La plupart, ayant été créées au capital de 17 millions de roubles, soit 68 millions de francs, peuvent prêter un appui sérieux au commerce, dont elles ont pour objet principal de favoriser les progrès. Telles sont la Banque internationale de commerce à Saint-Pétersbourg, et les banques de commerce à Moscou, Varsovie, Odessa et Riga.

Il resterait, pour compléter cette rapide revue des sociétés de crédit à l’étranger, à mentionner celles des deux pays dont la réputation financière est faite depuis longtemps, nous voulons dire la Hollande et la Belgique ; mais, par cela même que les institutions de crédit y datent de loin, les dernières années n’ont pas vu se produire un mouvement analogue à celui qu’ont présenté l’Allemagne et la France en particulier. Sur la cote officielle d’Amsterdam né figurent que les actions de la Banque et celles de la Société de Commerce, et sur la cote de Bruxelles dix-huit établissemens, parmi lesquels plusieurs dont les opérations ne rentrent pas dans notre cadre ; nous nous bornerons à quelques détails sur la Société générale pour favoriser l’industrie nationale en Belgique. Fondée en 1822, sous le patronage spécial du roi de Hollande, avec un capital composé en partie de propriétés depuis lors vendues ou restituées à la Hollande et en partie d’actions de 500 florins (1,058 fr.), dont le nombre a été arrêté en 1853 à 31,000, la Société générale a passé par des phases diverses. Après avoir subi le contre-coup des événemens de 1830 et de 1848, elle est arrivée à la situation la plus prospère que l’on puisse citer en ce genre. Grâce à la loi que la direction s’est faite de constituer en réserve les bénéfices extraordinaires, elle a, depuis plus de dix ans, formé un capital dit de réserve de 31 millions de francs, dont l’importance est égale à celle