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Telle fut la conclusion que le cabinet de Saint-James trouva juste et digne de donner, pour sa part, à cette intervention européenne pour un malheureux peuple qu’il avait le premier rendue aussi retentissante et générale que possible, dans laquelle il avait presque violemment entraîné la France, d’abord très récalcitrante, et qui ne devait laisser d’autres traces après elle que de vastes et profondes mares de sang sur les bords désolés de la Vistule et de la Wilia ! On ne saurait trop le répéter : dans les malheurs indicibles qu’amena pour la nation polonaise l’ingérence de l’Occident en 1863, la première part de responsabilité, sinon la plus grande, en revient aux hommes d’état britanniques, et ce serait à coup sûr pour tout esprit honnête une bien frivole tentative que de vouloir se consoler de ce spectacle en pensant aux perplexités et aux déboires de ces mêmes hommes dans la catastrophe danoise, qui ne tarda pas d’arriver, car cette expiation même, si tel est le nom