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LES FINANCES
ET
LES TRAVAUX PUBLICS DE L’ESPAGNE

I. Presupuetos Generales del Estado, 1858, 1859, 1860, 1861. — II. Cuenta General del Estado, 1857. — III. Estadistica general del Commercio exterior de España, 1838. — IV. Memoria sobre el Estado de las obras publicas in España, 1859. — V. Curso de Instituciones de Hacienda publica de España, por don Eustaquio Toledano, etc., 1860.

Il y a pour les idées libérales une heureuse fortune : à ceux qui douteraient de leur salutaire influence, on ne peut mieux répondre qu’en soumettant la situation intérieure et financière de quelques états de l’Europe au contrôle décisif des chiffres et des faits. C’est ce qu’on a tenté ici dans quelques études antérieures[1]. Aujourd’hui nous voudrions renouveler pour l’Espagne une semblable épreuve, et suivre dans les améliorations intérieures du pays le progrès des idées constitutionnelles et les heureux résultats d’une politique conservatrice.

Il y a trois ans, l’Espagne, on s’en souvient peut-être, venait d’échapper aux expériences du parti progressiste, qui depuis 1854 désorganisait sa législation et ses finances. Le nouveau ministère du maréchal Narvaez avait eu pour premier soin de revenir à la constitution de 1845, de rétablir ces règles de comptabilité, cette organisation d’impôts, qui sont l’honneur de deux ministres des finances,

  1. Voyez pour l’Autriche la Revue du 1er mars 1860, et pour le Piémont la livraison du 1er août 1860.