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LES ARMÉNIENS
EN AUTRICHE
EN RUSSIE ET EN TURQUIE





LA SOCIÉTÉ ARMÉNIENNE AU XIXe SIÈCLE,
sa situation politique, religieuse et littéraire.


I. Recueil d’Actes et Documens relatifs à l’histoire de la nation arménienne, 3 vol. in-4o, Moscou 1833 (en russe). — II. Exercice de la foi chrétienne suivant la doctrine orthodoxe de l’église d’Arménie, par M. le professeur Messer ; Moscou, in-8o, 1850 (en arménien). — III. Histoire d’Arménie, par le R. P. Ephrem Tchakedjian ; Vienne, in-12, 1852 (en arménien). — IV. Histoire universelle, par le R. P. Joseph Katherdjian, première partie ; Vienne, 2 vol. in-8o, 1849 et 1852 (en arménien). — V. La Turquie et ses Habitans, par M. le Dr Lorenz Rigler, 2 vol. in-8o ; Vienne, 1832 (en allemand).— Journaux arméniens, l’Europe de Vienne, le Haïasdan, le Massis, etc., de Constantinople.


Une ancienne légende que nous a conservée un historien arménien du XIIIe siècle, Vartan, nous apprend que l’apôtre de l’Arménie, saint Grégoire l’Illuminateur, s’étant retiré dans les âpres solitudes du mont Sebouh pour s’y consacrer tout entier à la vie contemplative, le roi Tiridate, qui à sa voix s’était converti au christianisme et qui avait été baptisé de sa main, vint le visiter. Le saint, prenant en main l’épée que le monarque portait à sa ceinture, et qui était un présent du grand Constantin, l’éleva en l’air, où elle se maintint par la vertu du signe de la croix que Grégoire fit sur elle, tandis qu’il prononçait ces prophétiques paroles : « Lorsque la race des braves, la nation des Franks, arrivera, la croix apparaîtra sur le sommet de la montagne. » Cette légende est l’expression symbolique des