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ÉTUDES ADMINISTRATIVES.

specteurs ou agens de divers grades ; la petite voirie, 17 architectes et inspecteurs ; les voitures publiques, 95 contrôleurs et surveillans. Deux ingénieurs et un inspecteur sont attachés à la surveillance des établissemens dangereux, incommodes ou insalubres, un médecin à la Morgue, et enfin 12 médecins au dispensaire de salubrité.

La garde municipale, dont une sage politique a augmenté dernièrement le personnel, prête à ces nombreux agens l’appui d’une force publique qui se distingue par sa discipline, son dévouement et son expérience, troupe d’élite composée des meilleurs soldats de toute l’armée, digne de la confiance de l’autorité et du public, habituée à ménager, tout en le contenant, le peuple de Paris, qui vit avec elle, et dont la susceptibilité jalouse s’irriterait de tout procédé brutal. Le préfet dispose de la garde municipale, dirige son service de jour et de nuit, lui adresse ses réquisitions quand elle lui est nécessaire, et peut compter sur son inébranlable fermeté toutes les fois que les conseils, les avertissemens, les instances personnelles des agens civils n’ont pas suffi pour rétablir la paix troublée et rendre aux lois leur empire.

Les sapeurs-pompiers, aujourd’hui en nombre inférieur aux besoins de la population, portent, partout où l’incendie éclate, le secours d’une adresse qui ne s’arrête devant aucun obstacle et d’un courage que n’ébranle aucun danger.

Tels sont les divers auxiliaires de la préfecture de police. Cette énumération ne contient toutefois que les agens ostensibles et portés au budget. En dehors de ce nombre, d’autres exercent, tant pour les affaires politiques que pour la police de sûreté, des fonctions secrètes ; il en sera question plus tard, à l’occasion des services même auxquels ils sont attachés.

La simplicité pratique de cet ensemble frappe et satisfait. On comprend qu’elle doit aider puissamment le préfet dans l’accomplissement de son immense tâche : auprès de lui, ses bureaux ; au-delà, répandus sur son territoire, ses agens de tous ordres ; il leur donne l’impulsion et s’assure, par les rapports qu’ils lui adressent, de leur exactitude et des résultats qu’ils ont obtenus ; il est représenté dans chaque quartier par un fonctionnaire intéressé à faire aimer et respecter l’administration, dans chaque arrondissement par un agent d’exécution préoccupé avant tout des droits et des devoirs de la police ; il dispose de ses brigades centrales pour montrer partout son bras tutélaire. Il se tient sans cesse au courant des évènemens, connaît les vœux de la population, ses souffrances ou ses joies, et, dans un rap-