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un ciel pur ou sombre ; demain, s’il lui plaît, il vous montrera quatre pages merveilleuses, où triompheront le printemps, l’été, l’automne, l’hiver, — les quatre saisons du jour.

M. Copley Fielding, ce grand accapareur des panneaux de Pall-mall, ne s’y est cependant pas établi le seul paysagiste. Quoiqu’il soit incontestablement le premier, plusieurs après lui seraient très dignes d’être nommés.

Je mentionnerai seulement la fraternité singulière de deux artistes très capables de voler chacun de leurs propres ailes, mais qui préfèrent souvent associer leurs mérites distincts : je veux parler de M. Tayler, que vous voyez menant ses troupeaux et ses bergers par les champs et les pâturages de M. Barret.

M. Prout semble avoir hérité de quelques-unes des touches du pinceau de Bonington. Ses vieilles rues et ses intérieurs nous arrachent de la solitude des champs, et nous replongent dans la foule des hameaux et des villes.

John Bull, cet infatigable touriste, qui connaît si parfaitement les moindres peuplades des quatre parties du monde, ne sait rien de l’Irlande, sa sœur, si ce n’est qu’elle meurt de faim à la porte de l’Angleterre. M. Evans supplée aujourd’hui, par sa peinture, à cette ignorance. Il montre la noblesse affable de ces Irlandais que le torisme transformait en sauvages, la grâce touchante, la suave beauté de leurs femmes ; et, afin que John Bull, qui est comme Thomas, ne doute point, il le mène partout dans leurs cités, dans leurs villages, dans leurs marchés, dans leurs cabanes. Il ne cache pas leur misère, loin de là ; mais il la représente digne et sûre d’obtenir son droit. John Bull profitera sans doute de l’instruction. Elle fortifiera la bonne intention qu’il a présentement de faire justice à sa sœur, et de lui jeter quelques miettes de sa table splendide.

Du reste, les scènes irlandaises de M. Evans portent avec elles un caractère auquel il n’est pas permis de se méprendre. Vous n’avez pas visité le beau pays malheureux qu’elles ont révélé, et vous êtes certain pourtant de l’avoir vu en elles. Combien ne préférez-vous pas l’éloge simple et vrai qu’elles lui décernent, à la friperie poétique dont O’Connell habille sa verte Erin, au bout de toutes ses harangues, éternellement les mêmes ?

Un autre artiste, plus brillant, non pas supérieur, se recom-