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que par leurs titres. Ce sont : une description de la rivière Usumasinta, dans le Guatemala, par le colonel don Juan Galindo ; une note, désormais dénuée d’intérêt, sur la route par laquelle le capitaine Back devait marcher à la recherche de Ross ; un mémoire, où se révèle une érudition médiocre, sur les communications des rivières de Cazamanse et de Gambie, en Afrique ; des observations du lieutenant de vaisseau James Wolfe sur le golfe d’Arta en Grèce, en tête desquelles on a eu raison d’avertir que les opinions de l’auteur sur l’application des noms de villes anciennes aux ruines par lui visitées ne sont que des hypothèses contestées, et fort contestables en effet ; puis, une notice sur la plus orientale des îles Falkland, par M. Woodbine Parish ; ensuite un récit, dramatique si l’on veut, mais très médiocrement géographique, de l’ascension accomplie en 1832, par quelques officiers anglais, jusqu’au sommet presque inaccessible du rocher connu sous le nom de la Botte à Pierre, à l’île Maurice ; enfin la relation des récentes découvertes du capitaine baleinier John Biscoe, qui, dans une navigation antarctique moins avancée pourtant que celles de Weddel et de Cook, a reconnu de grandes terres australes auxquelles il a imposé les noms d’Enderby et de Graham, indépendamment de quelques îles dans le prolongement des New-South-Sethland : l’intérêt de ce récit rachète à lui seul le peu d’importance de la plupart des documens qui le précèdent.

La seconde livraison, beaucoup plus considérable que l’autre, complète la série des papers lus devant la Société, par trois pièces, dont la première et la plus étendue est le résumé d’un Mémoire géographique sur l’Indus, par le lieutenant Burnes ; il y faut joindre, comme appendice, une note, rejetée parmi les miscellanées, sur la construction d’une carte de l’Indus, entre Lahor et la mer, par le même officier : le mémoire original de M. Burnes, dont nous avons sous les yeux un exemplaire lithographie, est trop peu répandu pour que le résumé publié par la Société anglaise n’ait pas le mérite d’un document de première main. Viennent ensuite des extraits de rapports officiels sur la petite colonie anglaise de l’île Pitcairn ; la géographie proprement dite n’y est guère intéressée, non plus qu’à la pièce suivante, extraite du journal privé du capitaine Waldegrave, pendant une croisière dans l’Océan pacifique, en 1830 ; mais ce sont des nouvelles que les lecteurs de voyages sont bien aises de recevoir de leurs connaissances de la mer du Sud.

Cinq Analyses d’ouvrages nous rendent compte tour à tour des explorations du capitaine de vaisseau W. Owen aux côtes d’Afrique, et de celles du capitaine d’infanterie Sturt dans l’intérieur de l’Australie (la Revue des deux Mondes a déjà entretenu ses lecteurs de ces deux importans ou-