Une lettre de la marquise Andujar pour M. le marquis.
À quoi bon m’appeler marquis ? Nommez-moi seulement D. Louis de La Roca. Qu’est-ce que ces vains titres donnés par la naissance, auprès de ceux acquis par la gloire ? C’est déparer l’or que de le mêler avec du clinquant. Vous ne me croirez peut-être pas, mais j’aimerais mieux m’appeler Calderon tout court que le duc de Médina Cœli, bien que sa race ait des droits au trône d’Espagne. Mais à propos, ma lettre… (Lisant.) La marquise m’attend dans une demi-heure ; vite il faut recommencer la répétition.
En scène…
Rage et enfer… Ah !… si je ne mourais pas de faim !…
Scène III.
Maudit tailleur ! m’apporter toujours mes habits à l’heure juste ! Rien ne va, rien n’est prêt, ni costume ni mémoire… Je sais mal le nouveau dénouement ; j’ai répété vingt fois l’autre, et serais presque tenté de le dire, en dépit du marquis ; mais tout va retomber sur moi, c’est sûr : c’est moi seul qui l’exécute… Que faire ?…
Deux lettres pour vous, monsieur, très-pressées.
Voyons !… Ah ! c’est de Pedro.
« Mon ami, j’ai refléchi ; je ne puis laisser dire le nouveau