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VOYAGES.

teur de San-Yago. Enfin, la conquête des pays de Jaen, des Pacamoros, du Tucuman, du Cuyo, de Quixos, de la province de Mullubamba, et la découverte du Potosi terminent cette époque des grandes expéditions que le Pérou vit se former, et qui se réunirent à celles qui partaient des bords de la Plata.

Pendant plusieurs années, on parut avoir oublié que l’audace de Magellan avait réuni les deux mers, et ce ne fut qu’en 1525, que Charles-Quint, voulant profiter des avantages du détroit, confia à Joffre de Loaysa le commandement d’une flotte qui devait faire le tour du monde en suivant cette route. Ce voyage n’eut pas le résultat qu’on en attendait, mais le navire de Francisco de Hozes découvrit la terre des États, peut-être même le cap de Horn ; et un autre abordant au Mexique, devint le sujet des tentatives réitérées de Cortez pour établir des communications régulières avec les îles à Épices. D’autres essais plus malheureux encore, tel que celui d’Alcazaba, et la cession des Moluques au Portugal durent naturellement ralentir le zèle des Espagnols, firent sentir tous les inconvéniens du détroit, et engagèrent à porter toutes les vues sur la partie la plus étroite du continent. Des communications furent proposées par la navigation du lac de Nicaragua, de la rivière Chagres, et par des routes tracées de la Vera-Cruz au golfe de Tehuantepec, et de Nombre de Dios à Panama. Cette dernière voie obtint la préférence et l’a conservée jusqu’à nos jours.

Cependant tandis que Pizarre faisait la conquête du Pérou, les nouveaux maîtres du Mexique, avides de gloire et de trésors, s’emparaient du pays de Xalisco, et réunissant ces contrées à celles qui leur obéissaient déjà sur le grand Océan, à partir du Hâvre de Navi-