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CORRESPONDANCE ET VARIÉTÉS.

reproduites par des ventes successives, de sorte que chacun de vous, au moyen d’une simple rétribution annuelle de trois florins, peut être considéré comme ayant donné lieu au mouvement de fonds pour une quote-part d’environ 400 florins. Calculez, messieurs, l’énorme différence que l’emploi de votre cotisation en secours individuels aurait produite ! Sans doute vos bienfaits n’auraient pas été sans mérite, mais il n’en resterait peut-être déjà plus aucune trace, tandis que vous avez procuré aux vingt-cinq mille enfans qui fréquentent vos écoles, c’est-à-dire au huitième de la population de cette province, des moyens d’instruction, dont l’heureuse influence se fera seule sentir pendant leur vie entière, et augmentera le bien-être général.

» Vous vous êtes proposé, messieurs, dans votre dernière assemblée, d’animer, par des encouragemens honorifiques, les instituteurs qui vous seconderaient le plus efficacement pour l’érection des écoles des dimanches ; nous vous apprenons avec plaisir qu’un grand nombre d’entre eux ont cherché à répondre à vos vues. Les écoles du soir réussissent, parce que généralement les jeunes gens qui les fréquentent ne sont pas intimidés par la crainte de montrer leur ignorance devant des enfans en bas âge plus instruits qu’eux. Cette fausse honte ne serait venue à personne il y a dix ans ; on ne rougissait point alors d’une ignorance souvent commune à tout un village, tandis que bientôt elle ne sera plus qu’une rare exception. »


ANVERS.Lettre de M. de Siebold à M. de Ferussac[1]. — « La part que vous prenez à mes recherches sur le Japon,

  1. Nous sommes heureux que les craintes que nous avions manifestées sur le retour de M. Siebold dans notre numéro du mois de janvier 1830 (Relation inédite du voyage au Japon de don Rodrigo de Vivero Velasco), ne se soient pas réalisées. Notre article a été traduit par plusieurs journaux anglais, notamment l’Asiatic journal jusque-là rien que de naturel, un journal qui trouve des documens curieux dans un recueil étranger a droit d’en