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DE LA PÉNINSULE SCANDINAVE.

qui sont en activité permanente, ne sont assujétis qu’à quinze jours d’exercice chaque année. Pendant ce temps, le gouvernement les habille et les entretient. Ils consacrent le reste de l’année à leurs travaux agricoles. Les officiers sont soldés par le trésor. On voit qu’il n’y a rien de commun entre ce système et celui de l’indelta suédois.

Il n’y a guère que douze à quinze mille hommes désignés pour faire partie des cadres militaires ; le tiers de ce nombre à peu près est vœrfvade, c’est-à-dire en activité permanente, et soldé par l’État. Les soldats compris dans cette division ne servent que cinq ans au lieu de sept. Ils séjournent dans les forteresses, qui sont plus nombreuses en Norwége qu’en Suède. La landvœrn ou réserve ne doit jamais sortir du territoire norwégien. Les autres troupes ne le peuvent qu’en cas de guerre, et avec l’autorisation du storthing. Seulement il est permis au roi d’avoir à Stockholm une garde norwégienne composée de volontaires, et de faire exercer ensemble des troupes suédoises et norwégiennes dans l’un ou l’autre des deux royaumes, pendant six semaines au plus par an. Mais dans aucun cas plus de trois mille hommes de troupe de l’un des deux pays ne pourront, en temps de paix, entrer dans l’autre[1].

L’administration de l’armée est dirigée par un membre du conseil d’état, chargé du département de la guerre, et par des commissaires provinciaux. Le personnel est confié à un adjudant-général.

  1. Constitution de Norwége, art. 25.