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§ 5. — Tour supportant un fléau ou moulinet.

On peut aussi à volonté au haut de la tour, sur la face antérieure des montants centraux supérieurs, placer une traverse, et au milieu de celle-ci et de la traverse inférieure, disposer un axe vertical, susceptible d’un mouvement de rotation, et muni d’une longue perche, amincie d’un bout, et dépassant le niveau du mur ; la partie postérieure de cette perche, tournée du côté de la tour, doit être courte, lourde et épaisse, tandis que celle qui est dirigée vers le mur doit être longue, légère et mince, ayant la forme d’une longue épée, et faire équilibre à l’autre.

Cela fait, il arrivera que ceux qui sont dans la tour, mettant en mouvement la petite partie de la perche, feront aussi mouvoir la longue partie à l’autre extrémité, et abattront tous ceux qui se tiennent sur le rempart, qui seront renversés par la violence du mouvement de rotation ; car l’arc de cercle décrit dépasse et balaie les hommes placés sur le mur.

La figure[1] est représentée, avec l’étage supérieur de la tour décrite plus haut.

  1. La figure, qui, dans les manuscrits, est rejetée à la fin du chapitre des tours, donne, au lieu de cette disposition, celle qui est décrite plus bas, et dans laquelle la perche est suspendue à la manière d’un bélier.