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placées verticalement sur des longrines, en laissant entre elles un intervalle égal à leur épaisseur ; [1] entre ces longrines, on place une traverse sur le sol, dans l’alignement des premières poutres verticales ; quatre arcs-boutants partant du sommet de ces dernières les consolident, [s’appuyant] sur l’extrémité [longrines]. Quant aux pièces verticales, l’espace qui les sépare est occupé par deux pièces de bois de deux palmes (0,154 m) d’épaisseur, bien dressées d’un côté, distantes entre elles de trois pieds au moins. Ces dernières pièces doivent être reliées au moyen de barreaux qui les traversent et être de la même longueur ; elles doivent dépasser [les pièces verticales], d’un côté des deux cinquièmes de leur longueur totale, et de l’autre des trois cinquièmes.[2] Les extrémités de ces leviers[3] sont percées, pour recevoir, du côté où la longueur est des deux cinquièmes, une échelle légère reliée de même au moyen de clavettes, et de l’autre côté une pièce de bois servant à tirer, dont la longueur ne doit pas dépasser huit pieds.

Il arrive alors que, en relevant l’extrémité qui la supporte, l’échelle-guetteur se dresse sur le champ, et elle reste toujours verticale, parce qu’elle est retende par les deux leviers.

La hauteur des montants verticaux doit être le tiers de celle du rempart, celle des leviers à peu près la même et celle de l’échelle la moitié [de cette même hauteur] ; ainsi l’addition de ces trois hauteurs élève l’observatoire au dessus du mur.

On doit établir en haut, à l’extrémité de l’échelle, une espèce d’abri semblable à un bouclier, pour préserver les hommes de l’atteinte des arcs et des frondes.

Voici les figures de l’observatoire couché et dressé.[4]

  1. Il y a là dans le texte une erreur évidente ; il résulte en effet des lignes suivantes que l’intervalle de ces montants, dans lequel doit se placer l’échelle, est de trois pieds et demi au minimum.
  2. Littéralement : que sur une partie (d’un côté) deux parties de leur longueur dépassent, et sur l’autre trois parties. Nous croyons que c’est là la seule explication raisonnable, car la traduction de Thévenot n’a pas le sens commun : les deux tiers d’une part, et les trois quarts de l’autre.
  3. Qui forment en même temps les montants de l’échelle.
  4. Ces figures sont données plus haut ; nous plaçons ici celles de Héron de Constantinople, qui donne de cet appareil une description très complète.