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Enfin, après quelques observations de M. Hémon qui fait des réserves sur la possibilité de créer une langue artificielle universelle. M. Lalande, avec l’approbation de M. Ivanovski, propose au président de mettre aux voix le texte suivant :

Le Congrès approuve la fondation d’une société ayant pour objet :

1° D’améliorer et de fixer le vocabulaire philosophique ;

2° De se tenir en relation, particulièrement en vue de l’unité future du langage philosophique, avec les sociétés analogues et les savants de l’étranger.

Le texte, mis aux voix, est adopté. M. André Lalande ajoute alors qu’il est entièrement d’accord sur le principe avec M. Louis Couturat et qu’il ne diffère que sur l’efficacité des moyens à employer. Il fait connaître qu’il existe déjà un comité en voie de constitution, formé par les délégués des Congrès dans le but d’adopter une langue universelle[1] ; et que lui-même, loin de considérer cette tentative comme contraire à celle dont il a parlé, a accepté de faire partie de ce comité comme délégué du Congrès d’histoire des sciences. Il propose donc au Congrès de philosophie de s’y faire également représenter par M. Louis Couturat, qui est élu à l’unanimité.

  1. Pour plus amples détails sur cette organisation, voyez Leau, Une langue universelle, est-elle possible ? Une brochure, 13 pages, Gauthier-Villars, 1900.