Ce point établi, on voit que , ou
est équivalent à
puisque est équivalent à ; et enfin à puisque , est équivalent .
Le défaut est encore le même ; est la partie commune à tous les ensembles ; sous peine de cercle vicieux, cela doit vouloir dire à tous les ensembles dans la définition desquels n’entre pas la notion de . Cela exclut l’ensemble qui dépend de . La définition de l’ensemble n’est donc pas prédicative.
Et maintenant on pourrait encore déduire le théorème de Bernstein du théorème célèbre de Zermelo ; mais nous nous heurtons toujours au même obstacle.
Que fait M. Zermelo ? Il considère un ensemble et les sous-ensembles qui y sont contenus. Il choisit au hasard dans chacun de ces sous-ensembles un élément qu’il appelle l’élément distingué de ce sous-ensemble. Cela est possible si on admet « l’axiome de Zermelo » cité plus haut. Il définit ensuite ce qu’il appelle les . Il appelle la somme logique de tous les , de telle façon que tout élément faisant partie d’un fasse partie de . Il s’agit de montrer que n’est autre chose que l’ensemble total . Car s’il n’en était pas ainsi, l’ensemble contiendrait un élément distingué ; l’ensemble serait un , de telle sorte que ferait partie d’un sans faire partie de , ce qui est contraire à l’hypothèse.
C’est toujours la même chose ; la définition de n’est pas prédicative. La somme logique de tous les , cela doit vouloir dire la somme logique de tous les dans la définition desquels ne figure pas la notion de ; et alors le , formé par et l’élément distingué de doit être exclu. Aussi, quoique je sois plutôt disposé à admettre l’axiome de Zermelo, je rejette sa démonstration, qui m’avait fait croire un instant qu’aleph-un pourrait bien exister.
Une démonstration vraiment fondée sur les principes de la Logique Analytique se composera d’une suite de propositions ; les